Glénat nous l’avait promis depuis un moment, pour la sortie du volume 21 de Eyeshield 21, l’éditeur devait nous réserver une surprise, et effectivement, quelle surprise de replonger prés de vingt ans en arrière avec le cadeau « Pif gadget » : les lunettes 3D ! En plus d’avoir l’air ridicule avec, on peut aussi profiter approximativement des pages en relief en fin de tome…approximativement… Bref, cette surprise (qui est celle de l’auteur et non pas de Glénat en fait) n’est certainement pas la chose que l’on retiendra de ce volume, car celui-ci est tout simplement exceptionnel !
Jamais on n’a assisté à une telle cohésion au sein des Devil Bats, ils doivent sans cesse changer de tactique pour contrer Naga, mais nul besoin de parler, ils se comprennent tous, ils se connaissent et se respectent mutuellement, ils ont entièrement confiance en leurs partenaires, tout ceci repose bien entendu sur Hiruma mais chaque joueur brille tour à tour, à chacun son moment de gloire ! Le plus important étant l’entrée en scène, enfin, de Yukimitsu le « fuchin’ chauve » devient l’espace d’un moment l’arme secrète de Deimon. Pour l’occasion l’auteur revient rapidement sur le personnage qui n’avait été que spectateur jusqu’alors, et le lecteur, comme toute son équipe se surprend à être derrière lui et est touché par la sincérité du personnage, encore un personnage réussi de la part de l’auteur qui ne cesse de nous bluffer. Les phases de jeu se complexifient quelque peu, on sort des phases ultra simplistes, mais le tout reste clairement présenté, ajoutez à cela un découpage, une mise page remarquable, bien plus efficace que des pages en relief pour rendre vivante l’action ! Et même le dessin semble encore s’améliorer, il suffit de s’attarder un peu sur Mamori qui n’a jamais paru aussi adulte…
Sans doute le meilleur volume de la série, et pas pour le cadeau, mais bel et bien pour son contenu !

erkael