
TRENT T7 MISS
Revue de presse
Trent c'est un peu une BD western à la sauce petite bourgeoise : le grand nord canadien remplace la prairie, au lieu de s'envoyer des lampées de whisky les héros prennent le thé à cinq heures. Et dans le rôle du cow-boy à la p...
Trent c'est un peu une BD western à la sauce petite bourgeoise : le grand nord canadien remplace la prairie, au lieu de s'envoyer des lampées de whisky les héros prennent le thé à cinq heures. Et dans le rôle du cow-boy à la p...
Indisponible
Arrêt de commercialisation
Arrêt de commercialisation
Date de parution : 12/06/1999
Revue de presse
Trent c'est un peu une BD western à la sauce petite bourgeoise : le grand nord canadien remplace la prairie, au lieu de s'envoyer des lampées de whisky les héros prennent le thé à cinq heures. Et dans le rôle du cow-boy à la peau tannée : un sergent de la police montée canadienne, avec sa jolie veste rouge, tiré à quatre épingles.
La ligne un peu fade du dessin vient servir des images étonnamment statiques, arrêts sur image qui s'enfilent sur quarante-huit planches. On se pince, on croit à l'exercice de style : raconter la violence des Amériques façon Colt et Winchester sans jamais céder à une once de romantisme. Abilène ou Kansas city deviennent Winnipeg en pleine prospérité industrielle. Foin de saloon et de drames impulsifs, l'action ressasse un sentimentalisme souffreteux que teintent à peine quelques relents d'idéologie anarchiste. En effet Trent est une série fleuve, mais Miss, le septième épisode, laisse croire que les auteurs n'ont pas vraiment captivé leur public. Et pour être sûr que tout le monde comprenne, on enfile les flash-back. Un narrateur omniprésent raconte l'action en aparté, mais - perversité ultime - il peut s'agir aussi bien du héros qui disserte sur ses états d'âme que d'une voix off dont le seul rôle semble être de dédoubler l'action. Comme si le scénariste avait quelques regrets de n'être pas romancier. Ainsi, dans une image de chambre, on voit par la fenêtre qu'il fait nuit, et l'encadré annonce : "et puis, pendant la nuit ...". C'est horripilant. En tout cas suffisant pour lire la suite seulement du bout des doigts, goûtant médiocrement une histoire pourtant bien sentie. Le héros vient d'épouser la gentille blonde quand la brune endiablée resurgit du passé. On comprend qu'il avait plaqué la brune pour ne pas la suivre dans la voie de l'anarchisme révolutionnaire. La brune prend la blonde en otage pour essayer de l'y ramener. La brune meurt, la blonde est sauve, Trent reste sergent de la police montée; tout est bien qui finit bien. Ah, le charme discret de la bourgeoisie . --A.M.F.-- -- Urbuz.com
La ligne un peu fade du dessin vient servir des images étonnamment statiques, arrêts sur image qui s'enfilent sur quarante-huit planches. On se pince, on croit à l'exercice de style : raconter la violence des Amériques façon Colt et Winchester sans jamais céder à une once de romantisme. Abilène ou Kansas city deviennent Winnipeg en pleine prospérité industrielle. Foin de saloon et de drames impulsifs, l'action ressasse un sentimentalisme souffreteux que teintent à peine quelques relents d'idéologie anarchiste. En effet Trent est une série fleuve, mais Miss, le septième épisode, laisse croire que les auteurs n'ont pas vraiment captivé leur public. Et pour être sûr que tout le monde comprenne, on enfile les flash-back. Un narrateur omniprésent raconte l'action en aparté, mais - perversité ultime - il peut s'agir aussi bien du héros qui disserte sur ses états d'âme que d'une voix off dont le seul rôle semble être de dédoubler l'action. Comme si le scénariste avait quelques regrets de n'être pas romancier. Ainsi, dans une image de chambre, on voit par la fenêtre qu'il fait nuit, et l'encadré annonce : "et puis, pendant la nuit ...". C'est horripilant. En tout cas suffisant pour lire la suite seulement du bout des doigts, goûtant médiocrement une histoire pourtant bien sentie. Le héros vient d'épouser la gentille blonde quand la brune endiablée resurgit du passé. On comprend qu'il avait plaqué la brune pour ne pas la suivre dans la voie de l'anarchisme révolutionnaire. La brune prend la blonde en otage pour essayer de l'y ramener. La brune meurt, la blonde est sauve, Trent reste sergent de la police montée; tout est bien qui finit bien. Ah, le charme discret de la bourgeoisie . --A.M.F.-- -- Urbuz.com