Comme souvent avec T.Matsumoto, le lecteur est plongé dans un univers à part. Un monde étrange, sans femme ou presque, et recouvert à 70% de désert. Il est dirigé de manière répressive par le conseil de la paix, soit neuf surhommes qui se partagent les continents. Tous sont affublés de vêtements pour le moins burlesques en totale opposition avec ordre militaire établi. C’est par ce décalage que s’affirme l’indéniable talent de l’auteur, qui part son trait atypique et pourtant maîtrisé s’est forgé un style inimitable en marge du reste de la production manga. Si les base du scénario semble assez classique ce n’est qu’une façade car le récit est beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. Pour s’en convaincre il suffit d’observer la manière dont est construite l’histoire. Dés les premières pages on est plongé dans le feu de l’action sans vraiment bien comprendre le pourquoi du comment. C’est par l’intermédiaire de flash-back, que l’on va découvrir lentement mais sûrement ce qui a entraîné ce chamboulement dans l’attitude de Five.
Evidemment, les allergiques au style de T.Matsumoto passeront leur chemin, préférant sans doute un ping-pong beaucoup plus abordable. Quand aux autres, c’est avec plaisir qu’ils vont retrouver le coté original et déjanté qui caractérise cet auteur avec ce nouveau titre fort interressant... (Critique de www.manga-news.com)