« Tu ne le sais pas encore, mais… tu es déjà un tueur ! »

En usant de son pouvoir de transfert de personnalité, Nishizono Tetora continue de perpétrer de nombreux assassinats sans se salir les mains. Sa marche meurtrière n’est pas pour autant totalement aléatoire : le jeune psychopathe a pour cible les « doubles », des personnes ignorant qu’elles sont les copies conformes d’autres. Combien sont-ils vraiment ? Dans ce monde où tout le monde est fiché génétiquement, qui peut être sur de sa véritable nature ?

L’affaire des clones est devenu en peu de temps le sujet principal de MPD Psycho, occultant les différentes intrigues laissées en suspens. Les auteurs savent-ils vraiment ce qu’ils veulent en faire ? Bien sur, pour le lecteur, ce nouvel arc sonne l’espoir de la résurrection d’Amamiya une fois son double retrouvé. Eiji Otsuka prendra d’ailleurs un malin plaisir à multiplier les fausses pistes ! Mais pour l’heure, l’affaire risque surtout de dévoiler quelques vérités autour de certains personnages-clés. Comment réagiront-ils en apprenant qu’ils ne sont que des clones ? Une nouvelle fois, le récit se complait dans une démence meurtrière, au point même que Tetora se prenne de pitié pour ses victimes devenues folles.

Si l’affaire demeure intrigante au sein du volume, on peine à rattacher cette énième piste au reste du récit. Pour le lecteur, il commence à y avoir bien trop de choses à garder en mémoire, entre les protagonistes aux multiples personnalités, ceux pouvant transférer tout ou une partie de leur esprit, ceux qui auront droit à plusieurs corps ou qui peuvent changer de visage,… Restez attentif !

Le tome se conclura d’ailleurs sur la révélation d’un autre personnage-clé, jusque là innocent malgré des indices de plus en plus troublants dans les derniers chapitres. Cette volte-face était-elle prévue depuis le début, ou fait-elle preuve d’une dernière carte à jouer pour des auteurs de plus en plus emberlificotés de leur intrigue ? L’avenir nous le dira… ou non, au vu d’un futur volume ancré dans le passé. Dur, dur…

Tianjun