MONSIEUR JEAN T6 INVENTAIRE AVANT TRAVAUX

ISBN : 9782800133850
Catégorie associée
BéDé
⧫ Scénariste(s) : DUPUY
⧫ Editeur : DUPUIS
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Pauvre monsieur Jean ! Cette fois, rien ne va plus… Dans l’album précédent, Comme s’il en pleuvait, on l’avait quitté jeune père de famille accompli. On le retrouve ici en proie à des doutes existentiels. "Comme d’...

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Date de parution : 03/09/2003

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Pauvre monsieur Jean ! Cette fois, rien ne va plus… Dans l’album précédent, Comme s’il en pleuvait, on l’avait quitté jeune père de famille accompli. On le retrouve ici en proie à des doutes existentiels. "Comme d’habitude", penserez-vous. Sauf que là, c’est du sérieux ! Qu’on en juge. D’abord, il n’arrive pas à se faire à l’idée d’avoir fait cadeau de son vieux lit à son copain Félix. La raison ? C’est un lit qui a appartenu à ses grands-parents. Du coup, il voit sans arrêt son grand-père et sa grand-mère (surtout elle, d’ailleurs) tourner autour de lui en train de le turlupiner et de lui casser les pieds. "Ce lit était dans la famille depuis au moins cinquante générations !", râle le spectre du grand-père tandis que le pauvre Jean fait ses courses avec Cathy au magasin d’ameublement. Ensuite, il ne peut se résoudre à se débarrasser d’une vieille caisse ayant appartenu au précédent locataire de son nouvel appartement. Lequel locataire, apprend-il en tentant de retrouver sa trace, est décédé. Cette hésitation commence à énerver Cathy, qui se demande bien pourquoi c’est si compliqué de jeter ces vieilleries à la poubelle. Mais Jean, lui, ça le contrarie. Il aurait l’impression de rompre le seul lien qui rattache encore feu son propriétaire à la vie… D’ailleurs, il est pas mal question de la mort dans cet album. Eugène est obsédé à l’idée que nous allons tous mourir. Quant à Félix, il développe de grandes et fumeuses théories (comme toujours) sur le pourquoi de l’invasion des crottes de chien sur le trottoir. Bref, tout ce petit monde ne tourne pas très rond. Et pendant ce temps, Jean rêve… Il rêve que son immeuble se déplace ou qu’il se retrouve en slip allongé dans la Seine – il s’est transformé en géant et occupe toute la largeur du fleuve. Il rêve aussi qu’une ouverture pratiquée dans le mur de son appart’ lui permet de retrouver le fameux précédent locataire, lequel ne va pas fort : à l’article de la mort, il explique à Jean qu’une partie du cerveau recèle tous les souvenirs qu’on veut oublier… Au fur et à mesure des albums de monsieur Jean, Dupuy et Berberian gagnent en profondeur, en intensité et en liberté. Leur personnage évolue en même temps qu’eux – avec un léger retard, ce qui leur permet de lui faire porter des angoisses qu’eux-mêmes ont dépassées depuis un certain temps. Leur trait possède toujours cette espèce de grâce et d’évidence qui donne toute sa fluidité au récit. La légèreté se mêle à la gravité du propos, qui tourne ici autour des thèmes de la mort, de la transmission et de l’inquiétude face au grand vide qui se profile devant nous, le jour où tout sera fini. Le lecteur, lui, se dit que monsieur Jean existe peut-être pour de vrai. Qu’il habite peut-être dans sa ville, tout près de chez lui, et qu’il aura la chance de le croiser un jour. Si vous tombez sur un vieux lit à deux places abandonné sur le trottoir, ouvrez l’œil : si ça se trouve, monsieur Jean n’est pas loin… --Philippe Actère

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