LOUIS AUDOUIN-DUBREUIL, LIGNES DE FRONTS

ISBN : 9782723496452
⧫ Editeur : GLENAT
Extrait

Extrait de l'avant-propos de Ariane Audouin-Dubreuil Le présent ouvrage est un modeste témoignage parmi les milliers dédiés à la monumentale mémoire de la Grande Guerre. En septembre 1914, un jeune hussard se presse vers les lieux de combat de...

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Date de parution : 06/11/2013

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Extrait de l'avant-propos de Ariane Audouin-Dubreuil

Le présent ouvrage est un modeste témoignage parmi les milliers dédiés à la monumentale mémoire de la Grande Guerre.
En septembre 1914, un jeune hussard se presse vers les lieux de combat de la Marne. Dès le mois d'octobre, il descend avec ses hommes dans les tranchées du front d'Artois. En 1915-1916, il est au Four de Paris, en Argonne, puis au bois de Malancourt, à l'ouest de Verdun. À la fin de l'été 1916, il rejoint sur l'Yser les fusiliers marins dans les tranchées des polders belges. En janvier 1917, à l'école d'aviation d'Avord, il s'initie au pilotage aéroplanes. Jusqu'à la fin des hostilités, il est affecté dans l'aviation tunisienne des «Territoires du Sud», sur la frontière entre la Tunisie française et la Libye italienne, fréquemment attaquée par les senoussis révoltés.
Un parcours sur quatre années de guerre, celui d'un hussard qui, en 1914, croyait en une victoire rapide de la France et rêvait de charger l'ennemi à cheval, sabre au clair. Il ne pouvait, le 2 août 1914, alors qu'il rejoignait le 10e hussards à Tarbes, imaginer les épreuves qui l'attendaient sur tous les fronts de France.
Les correspondances, les notes de guerre, les photographies restituent dans le présent ouvrage cet épisode bref et intense de la vie de Louis Audouin-Dubreuil. Ce temps qu'il avait enfoui dans un silence obstiné. Il est des tragédies que les anciens combattants taisent, mon père était de ceux-là.
Reconstituer ces années ne fut pas chose aisée. Une recherche active dans les archives qui m'avaient été confiées à son décès, des rencontres et des hasards heureux, la générosité de certains parents et amis attachés à son souvenir permirent de réunir tous les matériaux, et de livrer, comme prises sur le vif, les aventures d'un cavalier du 10e hussards.
Concernant la correspondance, sont restituées dans leur intégralité les lettres de Louis Audouin-Dubreuil à sa mère, sa grand-mère, sa tante Lucie et, plus nombreuses, celles adressées à Madeleine, dite «Mad», sa soeur bien aimée et confidente. Toutes quatre vécurent «la longue attente».
Dans ces réponses, il a fallu faire un choix drastique afin de ne conserver que les lettres qui donnaient la réplique à celles reçues, ou des informations sur la vie quotidienne à Saint-Jean-d'Angély, ou encore des nouvelles sur les parents et les amis disparus ou blessés. S'y ajoutent des lettres de membres de la famille et d'amis, mais aussi celles des compagnons de combat dont Audouin-Dubreuil s'était retrouvé séparé lors de nouvelles affectations, qui permettent de suivre les événements importants des autres fronts.
Ces lettres sont présentées telles quelles, en respectant même l'orthographe pour quelques-unes d'entre elles.
Les notes, prises quasi quotidiennement à l'encre noire, rouge et au crayon sur un mini-calepin, sur des feuillets de papier de soie ou de brouillon livrent les noms de lieux de combats, des noms propres qu'il était interdit de divulguer dans les correspondances sous peine d'être censuré. Ces notes spontanées, écrites au cantonnement, en réserve, dans les postes ou même dans les tranchées, restituent une vérité, une réalité de l'instant vécu : peu de lignes chaque jour mais intenses, dramatiques, banales, drôles... Elles sont reproduites intégralement car elles sont apparues comme indissociables des correspondances.
Trois albums de photographies légendées, datées et numérotées de la main de Louis Audouin-Dubreuil, et les pellicules correspondantes (clichés) restituent fidèlement lieux, contextes et personnages. À titre exceptionnel, le jeune lieutenant avait obtenu, dès 1915, une autorisation de port d'appareil photographique.

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