Un lieu unique, ou presque, une seule journée, la dernière d'un homme balafré par la douleur et l'espérance, qui aura eu le temps de vivre.
Après Fête des morts, Stéphane Piatzszek récidive avec l'histoire noire et violente d'un amour illusoire.
Séra transcende cette noirceur et cette violence avec un sens aigu de la beauté rageuse et sulfureuse.

De nos jours, dans un quartier de banlieue. À peine un quartier, plutôt une sorte d'enclave : un entrepôt vide, une usine déglinguée, un bar rabougri et un bordel, où se croisent des macs, des putes, des clients, des malfrats, des flics...
À l'étage de l'entrepôt, Séva, le gardien, lit en fumant. Fausse quiétude. De l'autre côté, en face, dans le bar, Mona, la patronne, joue aux cartes avec quelques habitués.
Séva traverse la rue pour rejoindre Mona, la femme qu'il aime. C'est l'après-midi. Il glisse une pièce dans le juke-box : «Moon River Wider Than A Smile...». Tout est tranquille. En apparence. En apparence seulement...
C'est la mise en place d'un échange entre deux caïds le pouvoir contre de l'argent qui doit s'effectuer. Mais c'est un règlement de comptes qui se joue entre deux gangs. Une vengeance qui se prépare.
C'est aussi l'espoir d'une vie enfin sereine et heureuse que Séva tente d'atteindre avec Mona et Agathe, leur fille...