“Parce que j'ai le sentiment qu'alors... je pourrai rester humaine.”

Les angoisses et les interrogations n'ont jamais été aussi présentes. L'auteur ne nous montre plus de dialogues insouciants et pleins d'innocence entre les lycéens. Maintenant, tout est très sérieux, et encore plus lorsque ce cher lycée, cet endroit où chaque jour on voit et revoit ses camarades de tous les jours, est gravement atteint par un séisme. Chisé est de plus en plus bizarre, et tantôt elle paraît ailleurs et totalement dangereuse, tantôt elle redevient égale à elle-même, mignonne, fragile et on ne peut plus attendrissante. Shûji, quant à lui, est de plus en plus perturbé, et ne sait malheureusement pas quoi faire pour ne pas faire souffrir la jeune fille. On observe alors un adolescent démuni face à toute cette terreur et cette incertitude.
Certains passages sont durs, et l'auteur ne nous épargne aucune larme, aucune souffrance des personnages. Un soldat, un simple homme ou parfois seulement un adolescent, pleure comme un gamin, demandant sa mère; un lycéen, apeuré de toute cette situation, se décide à peut-être faire sa déclaration. Même les professeurs font peine à voir, car sous leur air dur et autoritaire, le mensonge est tout à fait palpable. Pourquoi continuer ainsi, comme si aujourd'hui était un jour comme les autres, alors qu'on ne sait même pas ce qu'est la situation des autres villes, et ce que devient le monde?

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