Elia Ballade et Myriam Alona ayant réussi à trouver le professeur Fineman, inventeur des micromachines et ancien collaborateur du Propater, ce dernier se joint à eux et leur révèle un moyen possible pour désactiver les nanotechnologies placées dans le corps de Mana Ballade retenue prisonnière par le Propater.

Le début de tome extrêmement violent met en exergue l'enfance du directeur de Propater, qui apparaît sous un jour nouveau. D'origine africaine, celui-ci a été confronté au massacre de sa famille lors d'une épuration ethnique. Les casques bleus envoyés par l'ONU ne pouvant intervenir que pour se défendre, les assaillants utilisaient des machettes pour exterminer les populations tenant de rejoindre le camp d'aide humanitaire le plus proche. Survivant du massacre, le futur directeur n'en voulait pas pour autant aux casques bleus, impuissants, parce qu'il estimait que la perversion consistait le système et non l'Homme. Un début de tome qui sonne juste et rappelle des événements récents. Une fois adulte, il tente d'effacer cette tare, en étant justement à la tête d'une organisation internationale régulatrice chargée d'uniformiser, de globaliser et donc d'éviter tout conflit. Mais le lecteur se rend compte que ce personnage voit son rôle se résumer à celui d'un pantin soumis à des influences multiples et que les conflits perdurent.

Idéaux contre lobbies, un classique exploité à merveille par l'auteur.

La seconde partie est consacrée à l'évasion de Mana Ballade. On retrouve donc des personnages déjà connus, Kenji et Sofia notamment, constituant l'équipe de professionnels chargés de la mission d'extraction. Un nouveau personnage fait son apparition, Loji, jeune métis disciple de Kenji. Cependant les cyborgs du Propater font de nombreuses victimes et Mana fait face à une violence dont elle était jusque-là protégée. Ce tome 14 s'inscrit dans la continuité des précédents : dénonciation sociale et combats à profusion.

Rogue
(Critique de www.manga-news.com)