Elia, fils de Hana et d'Enoa, tombe entre les mains d'un groupe de mercenaires dont le chef s'appelle Karn Nazarbaief. Le groupe cherche à traverser les Andes. Mais un danger les guette. L'armée du Propater s'apprête à donner l'assaut…

Eden continue sur la voie du réalisme, en nous présentant en détails ce que pourrait être la terre après un virus ravageur. Les organisations internationales et les gouvernements nationaux sont inexistants, ce sont les milices privées, les organisations mafieuses et les mercenaires free lance qui tiennent le pouvoir.
Encore beaucoup d'action, de violence et de sang dans ce tome 2. Des thèmes qui servent toujours à illustrer le sujet. Eden se distingue d'une bonne partie de la production nippone, dès ses débuts, en faisant une utilisation intelligente de la violence, qui n'est aucunement tapageuse.

Un large panel de personnages est présenté, tous d'origine différente, de religion différente. Les Humains cohabitent malgré des idéologies opposées, ayant un but commun et universel : survivre. Une Grecque agnostique à moitié cyborg, un mercenaire géorgien et musulman, un Japonais à tendance schizophrène, un ancien militaire antillais, une descendante Inca ancienne esclave, une prostituée n'ayant plus aucun espoir dans les hommes.
Face à tous ces personnages, on retrouve Elia, qui reste très mystérieux. Les seuls sourires observés sont les siens.

Graphiquement, c'est toujours aussi bon. Les environnements sont superbes, les personnages de même. On a droit à du découpage de case fluide et dynamique, les scènes d'action sont vraiment très claires et agréables à suivre, ce qui n'est pas le cas de bon nombre d'autres mangas, ça non !

Le talent narratif de l'auteur n'étant plus à prouver dès ce deuxième tome (quel suspens, quel dynamisme, il faut le faire !), la lecture du tome 3 s'impose comme une évidence.

Rogue
(Critique de www.manga-news.com)