Rebondissements, gags et reparties brillantes, où crudité ne rime jamais avec grossièreté, n'empêchent pas Veyron de dresser de lui-même un portrait de velléitaire désabusé, voire cynique. Ce qui requiert (ou traduit) un ...
Rebondissements, gags et reparties brillantes, où crudité ne rime jamais avec grossièreté, n'empêchent pas Veyron de dresser de lui-même un portrait de velléitaire désabusé, voire cynique. Ce qui requiert (ou traduit) un courage mâtiné d'auto-flagellation pour ce grand monsieur de la BD, élégant et attentionné. Au passage, Martin Veyron égratigne le monde des médias, ses petites et grandes trahisons, et livre certains des ressorts triviaux de la création. Et comme c'est souvent le cas dans ses autres BD, il dépeint à la fois des hommes indécis et paresseux, et des femmes volontaires qui n'ont pas froid aux yeux. Une répartition des rôles assez rare en BD pour être, aussi, remarquable. (Yves-Marie Labé - Le Monde du 30 octobre 2009)