Vendredi 11 janvier, aux alentours de 17 heures, Agapê se décida à quitter plus tôt que d'habitude. Voilà bientôt deux jours qu'elle en avait le désir, et il allait grandissant à mesure que l'heure du rendez-vous chez Vladimir approchait. Cette idée lui était venue au moment même où Eve lui avait proposé de s'y retrouver pour prendre l'apéro avant d'aller dîner. Quelque chose de fugace, comme une image subliminale qui persiste jusqu'à devenir envahissante, qui exige de prendre corps. Elle s'étonnait de l'ampleur que cela avait pris dans son ventre. Une envie irrésistible, une vague de désir si forte qu'elle était comme hypnotisée par ce besoin irrépressible et reconnaissante qu'il la porte, grisée que rien d'autre n'ait plus d'importance. Ce soir, Agapê ne vivait que pour qu'on la prenne...